L’élagage, qui consiste à tailler et à couper les branches d’arbres pour diverses raisons, remonte à des temps anciens et n’a pas une origine spécifique ou une date d’invention précise. Les premières formes d’élagage étaient probablement pratiquées par nos ancêtres pour des raisons pratiques, comme dégager des voies de passage, obtenir du bois de chauffage ou améliorer l’accès aux fruits.
Si l’arbre n’a pas besoin en soi de l’intervention de l’homme, il doit cependant cohabiter avec lui. Que ce soit pour la sécurité, l’esthétique ou le confort, il est parfois nécessaire d’intervenir sur les arbres à différents stades de leur développement et lorsque l’environnement proche est modifié (construction, etc.).
Comment élaguer un arbre ? Tailler un arbre est un art qui nécessite une certaine connaissance de sa physiologie et de son fonctionnement. Dans cet article je vais tenter d’introduire les principes généraux à respecter mais n’oubliez pas que l’élagage est une intervention technique et dangereuse. Il est préférable de faire appel à un professionnel qualifié et assuré pour vos chantiers d’élagage.
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Comment élaguer un arbre ?
Tenter de traiter correctement un si vaste sujet à l’écrit s’avère une mission périlleuse, chaque essence à ses spécificités, chaque individu à un environnement propre. Nous allons donc nous contenter ici d’énoncer des généralités sur les techniques de taille. Connaître ces généralités vous permettra de faire les bon choix le plus tôt possible pour vos arbres et vous évitera bien des problèmes.
Quand élaguer un arbre : le moment propice
Chaque année, les arbres traversent différentes phases de croissance. D’abord, il y a le débourrage et le développement des feuilles et des fleurs, qui surviennent du printemps à l’été, suivi de la descente de la sève et de la période de repos végétatif en automne et en hiver.
Le choix du moment idéal pour tailler un arbre est directement lié à la quantité de feuillage à enlever. Si l’on doit retirer de grandes sections ou même l’intégralité des branches, l’hiver est le moment préférable. À ce stade, la sève est redescendue, et les tissus vivants de l’arbre sont les moins actifs. En revanche, pour les tailles d’entretien ou d’adaptation qui ne dépassent pas la réduction d’un tiers de la masse de feuilles, elles peuvent être effectuées à n’importe quel moment de l’année. Il faut tout de même noter que le début du printemps, lorsque les bourgeons commencent à apparaître, est une période assez sensible pour les arbres et devrait si possible être évité.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’été peut parfois être propice aux tailles légères. En cette période de forte sève, l’arbre réagit rapidement, ce qui favorise un recouvrement plus rapide des plaies.
Les différents types de tailles
Il existe plusieurs méthodes de taille pour les arbres et il est important de bien analyser l’état de vos arbres et leur environnement pour faire le choix le plus judicieux. Parmis ces méthodes de tailles nous retrouvons :
- La taille de formation.
- Les différents types de taille d’entretien (taille douce, architecturée et autres).
- La taille d’adaptation.
Je traite en détail les différents types de taille des arbres d’ornement ici si vous souhaitez en savoir plus.
Les angles de coupe, la technique de taille à ne pas négliger
Lorsque l’on réalise une opération d’élagage, il est essentiel de conserver l’anatomie naturelle de l’arbre pour minimiser au maximum les conséquences. Plutôt que de laisser une entaille brute, il est préférable d’opter pour une coupe au niveau des fourches ou du point d’attache de la branche, en veillant à maintenir un angle approprié pour préserver les tissus de recouvrement.
Sur le schéma ci contre, vous pouvez voir l’angle de coupe, en rouge, optimal pour un meilleur recouvrement de la plaie.
Le non-respect de cet angle de coupe peut compromettre la guérison de l’arbre, prolongeant ainsi l’exposition des tissus internes et augmentant les risques d’infection par des champignons lignivores, destructeurs de bois. Ces principes sont cruciaux pour une taille soigneuse et respectueuse de la santé de l’arbre.
Eviter la taille sévère
La pratique de la taille d’arbres demeure toujours un événement perturbant pour ces derniers. L’ancienne croyance qui affirmait que l’élagage revitalise les arbres et renforce leur vitalité est fausse. À la lumière des avancées issues des travaux de Christophe Drenou et d’autres experts, il est maintenant avéré que la préservation d’un arbre en bonne santé réside dans la réduction des interventions de taille.
Un arbre ayant subi un taille sévère réagira fortement à la reprise et pourra, en apparence, paraître “revitalisé” et c’est à partir de ces réactions que l’on a longtemps entendu que les tailles “font du bien” aux arbres. Mais dans les faits, l’arbre est affaibli et en état d’urgence interne pour tenter de reconstituer son système foliaire.
Le nombre important de plaies de taille et leur diamètre l’expose fortement à des risques d’infection à des champignons ou des insectes mangeurs de bois. De manière générale, les tailles sévères sont à pratiquer le moins possible et avec précaution.
Vers une taille plus douce
Toutefois, en raison de la cohabitation inéluctable entre l’homme et l’arbre, une adaptation à l’environnement s’impose. Cela se traduit par la nécessité de créer de l’espace pour les piétons, les véhicules, voire les poids lourds, permettant un passage sans encombre en dessous. Il est impératif d’empêcher le houppier de s’étendre sur des édifices, des câbles électriques, ou du mobilier urbain, ainsi que d’éliminer les branches mortes ou endommagées par les tempêtes pour éviter tout risque d’accidents.
En agissant préventivement, en accord avec les principes de développement des arbres, on limite les interventions traumatisantes et on favorise le maintien d’une silhouette arborée harmonieuse. Cette approche proactive préserve non seulement la santé de l’arbre, mais également l’équilibre esthétique qui le lie à son environnement urbain.